C’est le titre d’un article trouvé ici. Je ne cautionne pas cette interprétation de l’étude en question.

 

L’angoisse excessive liée à une forme de grande intelligence en raison de la sélection naturelle?

 

Tout d’abord l’intelligence concernée a été mesurée par un test de QI, qui est loin d’être représentatif de l’intelligence globale de l’être humain. L’étude reconnait une partie du biais lié à une mesure globale et imprécise du QI.

QI-et-stress-400x305Ensuite toutes les études sur le stress montrent, que l’angoisse, qui est un stress chronique, agit sur tous les déclencheurs de maladies, pour la plupart mortelles. D’ailleurs une très grande majorité des centenaires ont eu une vie paisible et saine. Les stressés ont, eux, un taux de mortalité précoce élevé. Ces derniers se reproduiraient davantage? Possible, l’étude ne le dit pas.

L’étude n’affirme d’ailleurs pas non plus que l’anxiété soit bénéfique à l’espèce humaine et en particulier aux plus intelligents.

Elle montre, par contre, que sur le groupe témoin des personnes en bonne santé il y a une corrélation positive entre intelligence et absence d’angoisse justement. Tout le contraire du groupe en mauvaise santé mentale ! L’étude admet même que les intelligents en mauvaise santé sont faussement sur-représentés.

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Ensuite une grande confusion sur l’intérêt de l’anxiété qui serait un bon déclencheur de l’action. Hormis les classiques situations de « fight or fly » en quoi l’anxiété est-elle indispensable à l’action?

Il est coutume de croire que c’est le stress qui fait agir alors que la décision et l’action peuvent simplement découler d’un besoin ou de la poursuite d’un objectif. La mise en oeuvre d’une attention particulière qui, après analyse cartésienne et objective, permet de faire des choix de mises en oeuvre intellectuelles ou physiques. Encore faut-il rester conscient que cet objectif n’est jamais vital au sens strict du terme. Afin d’évacuer toute inquiétude liée à son inachèvement. C’est un changement complet de paradigme. Mais c’est tout à fait possible. Je reconnais qu’il est quand même délicat pour la grande majorité d’entre nous de laisser de côté ses émotions pour prendre les bonnes décisions (les humanoïdes le pourront certainement un jour – on nous prédit l’arrivée des intelligences artificielles plus puissantes que la notre d’ici quelques dizaines d’années).

Enfin, poussés par l’engouement pour la pleine conscience qui propose d’accepter tous ces émotions sans les juger, les psychologues, adeptes du MBSR et de la 3ème vague, tendent à laisser diffuser l’idée que l’anxiété n’est pas négative. En tout cas c’est l’interprétation rapide que certains pourraient en faire.

La pleine conscience c’est accepter ce qui arrive pour ne pas alimenter le négatif (ou le positif) et lui permettre de nous envahir. C’est une discipline d’esprit qui permet d’éviter à notre mental de s’emballer. Mais il faut rester conscient (justement) de la qualité de ce qui nous arrive (classé en négatif ou positif) pour ensuite agir afin de rétablir l’équilibre (dans le cas du négatif). Ou ne pas agir, qui fait aussi partie d’un choix déterministe, quand c’est s’abstenir d’agir à la manière dont le taoisme et Lao Tseu le définissent.

Mais cela résulte toujours d’un choix, non imposé par ses émotions, son anxiété, ou son stress. Trouver son équilibre entre observer et intervenir, accepter et qualifier, agir et non agir, tient plus de la sagesse que de l’intelligence.

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