Mon luxe le plus cher : la poursuite du bonheur en cherchant à bien être

Dans une société où règnent stress et accélération, où le temps manque en permanence, le plus grand luxe devient celui d’être heureux au milieu de l’agitation. Toucher le bonheur en surveillant son bien être.

Nous pouvons succomber à la consommation d’un produit ou d’un service de luxe en croyant qu’il suffirait à nous rendre heureux. Mais le constat est toujours celui d’un plaisir éphémère.

La réussite matérielle n’est rien sans la réussite de sa vie. Le luxe, ce n’est plus posséder c’est être, à travers l’expérience d’une relation à quelqu’un ou à un objet. Nous nous construisons dans une succession d’expériences de vie et non dans l’accumulation de biens qui nous offrent un court contentement. Notre être est davantage façonné par ce que nous vivons, sentons et échangeons avec autrui.

Et alors que nous sommes poussés par diverses stimulations à obtenir la propriété d’objets pour lesquelles nous travaillons beaucoup trop et qui nous laissent très peu de temps pour être, le temps hors travail s’est accéléré à un rythme tel qu’il nous reste encore moins d’espace pour le bien être.

L’accès aux objets et aux services dit de luxe n’apporte aucun bonheur sans une pleine conscience de ce qu’est le véritable luxe de la vie, sans véritablement bien être.

Car distinguons le bien être du « bien-être ». Le « bien-être » reste encore pour bon nombre d’entre nous une simple notion de plaisir, un moment de consommation de détente, comme une virgule de silence au milieu du brouhaha de la vie active.

Être soi, débarrassé de ses peurs, c’est cela bien être. Et bien être demande du temps, car c’est une expérience profonde et simple à la fois qui libère petit à petit des tensions installées pour laisser le soi et sa nature s’exprimer sans contrainte. Pour offrir le bonheur durable.

Le temps, qui est la ressource aujourd’hui la plus chère au monde, doit être davantage libéré au profit d’un retour à soi, d’un retour à être. Reprendre du temps pour rétablir un équilibre de vie et d’être, sous la contrainte des nécessités matérielles des individus et de notre société, devient l’un des grands chantiers de notre époque agitée.

Si le « bien-être » est un luxe encore inaccessible au plus grand nombre, bien être est en passe de devenir le luxe suprême pour tous.

Le produit et le service de luxe sont rares et souvent inaccessibles. Mais, pour chacun de nous, le bonheur est bien plus difficile à atteindre. Il demande beaucoup de travail et de temps.

Le bonheur semble atteignable sans artifice matériel abondant. Nombreux courants de pensées excluent d’ailleurs la vie matérielle au profit d’une vie spirituelle exclusive. L’abondance matérielle ne nuit pourtant pas au bien être. Pour ceux qui n’ont rien, c’est le minimum matériel qui devient indispensable pour se nourrir, se loger, faire vivre la famille et apporter un peu de « bien-être ».

Ceux qui ont réussi sur le plan matériel ont le devoir et la responsabilité de cette prise de conscience : en devenant heureux hors du champ matériel, ils distribueront aux plus démunis du bonheur sous toutes ses formes. En devenant véritablement heureux ils développeront naturellement leurs activités personnelles, sociales et professionnelles dans une éthique utile au développement du lien aux autres et du bonheur des autres.

Christophe Vigliano

Christophe Vigliano

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